EXPOSITION AU MOULIN DU 24 au 30 JUIN 2016

Fridanak– ARTISTE MODELEUR, Philippe FLAUTRE – ARTISTE PEINTRE , Laurence LOMBARDO – ARTISTE PEINTRE OlivierMAS – ARTISTE PEINTRE.

 Affiche-Moulin

 

Adresse : Le moulin de Cézanne sur la D17 13100 LE THOLONET
Heures d’ouverture : 14h à 19h du 24 Juin au 30 Juin
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CAMOIN DANS SA LUMIÈRE

Camoin dans sa lumière

90 œuvres de l’artiste marseillais Charles Camoin et des peintres Matisse, Manguin, Marquet et Cézanne sont présentées au Musée Granet d’Aix-en-Provence jusqu’au 2 octobre.

Le Musée Granet consacre sa grande exposition estivale au peintre fauve Charles Camoin (1879/1965). Charles Camoin étudie aux Beaux-Arts de Marseille puis de Paris où il rencontre Matisse, Manguin et Marquet. En 1901, de passage à Aix-en-Provence au cours de son service militaire, il part à la rencontre de Paul Cézanne qui se prend de sympathie pour lui et l’appelle « le vaillant Marseillais ». Associé au mouvement fauviste, il est alors le seul des fauves à avoir noué une relation forte avec Cézanne.

90 tableaux, 1 vie de peintre

L’exposition retrace en 90 tableaux le parcours de Charles Camoin, sa formation à l’atelier de Gustave Moreau, sa rencontre avec Henri Matisse, les années fauves, son séjour au Maroc et la découverte de la Méditerranée. Beaucoup de tableaux inédits sont présentés et mis en parallèle avec ses amis Henri Matisse, Henri Manguin ou Paul Cézanne. C’est une première également puisque l’intégralité de sa correspondance avec Cézanne est exposée au Musée Granet. Un fauve à découvrir dans un espace d’exposition de 700 m2.

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La Vénus exposée à Caumont, un vulgaire faux ?

Aix-en-Provence

Le tableau, acheté par le prince du Liechtenstein et exposé au Centre d’art depuis novembre, a été saisi mardi par l’Office central de lutte contre le trafic de biens culturels. En question : l’authenticité de cette huile de 1531

Faits divers - Justice - La Vénus exposée à Caumont, un vulgaire faux ?

C’était l’une des oeuvres phares de la très courue exposition des Collections du prince de Liechtenstein. Une petite huile sur bois de 38 cm sur 24. Et le tout premier tableau que les visiteurs pouvaient admirer, exposé au centre de la première salle de l’hôtel de Caumont : sur fond noir, une grande silhouette gracile, surmonté d’un visage poupin aux yeux en amande. Une nonchalance mâtinée d’impudeur à laquelle les Aixois s’étaient habitués, puisque la Vénus de Cranach affichait aussi sa douce nudité sur la couverture du catalogue de l’expo et les oriflammes tendues cours Mirabeau pour promettre l’une des plus fabuleuses collections privées en art ancien. Et c’était à voir à Aix.

Reste que mardi, en tout début d’après-midi et en pleine exposition, des visiteurs inattendus se sont invités à l’hôtel de Caumont pour décrocher discrètement cette huile attribuée à Lucas Cranach l’ancien, pièce d’une vaste production de nus féminins que l’on doit au peintre de la Renaissance allemande. La saisie par les enquêteurs de l’OCBC de l’oeuvre clé de l’exposition aixoise, en vue d’une expertise, n’en finit pas de faire du bruit dans le Landerneau artistique…

Un faux ? Ce nu délicat dont l’on pavoise jusqu’aux autobus aixois ! Une vulgaire copie ? Jusque-là, il semblait établi que cette huile datait de 1531, réalisée par le peintre à Wittenberg, quand il résidait à la cour de Saxe, auprès du prince électeur, Frédéric II le Sage. Depuis début novembre, des milliers de visiteurs l’ont admirée, à peine embarrassés devant cette nudité que ne cache pas un voile transparent déplié par la Vénus. Et dont l’authenticité se trouve aujourd’hui remise en question. Une information judiciaire a été ouverte en 2015 au tribunal de grande instance de Paris, après une plainte anonyme contestant l’authenticité de l’oeuvre. Une enquête préliminaire avait d’abord été menée sur la base de cette dénonciation évoquant même plusieurs faux concernant des peintres différents.

Le tableau a été acquis auprès d’une galerie britannique réputée

« Le tableau a été acquis en 2013 par les Collections princières auprès de Colnaghi, une galerie britannique réputée et a été authentifié par les plus grands experts, reconnus comme les spécialistes de l’oeuvre de Cranach », nous indiquait hier Me Rémi Sermier, avocat du prince du Liechtenstein. Dès lors, au lendemain de cette saisie pour le moins… inattendue, opérée par la justice française, « les Collections princières ont été surprises de cette saisie précédée d’aucun échange entre les services d’enquête et les Collections princières, alors qu’elles sont en relations étroites et anciennes avec toutes les grandes institutions culturelles françaises et qu’elles ont prêté gracieusement des centaines d’oeuvres, notamment pour l’exposition d’Élisabeth Vigée-Lebrun au Grand Palais », à Paris, ajoutait Rémi Sermier, évoquant un historique de coopération étroite avec les grandes institutions culturelles françaises. Bref, le prince de Liechstentein, c’est tout sauf un propriétaire quelconque…

La Collection Liechtenstein (qui reste l’une des plus grandes collections d’art privée d’Europe) s’est constitué partie civile dans le dossier et va coopérer avec la justice française, précisaient encore Me Rémi Sermier et Éric Morain, autre avocat du prince Hans-Adam II. Des expertises ont été ordonnées par la juge d’instruction et devraient être réalisées sur ce tableau dans les mois à venir, vraisemblablement par le Centre de restauration des musées de France, sur ce tableau exposé en France pour la toute première fois et qui exhibe désormais une tout autre part de mystère…

Consolons-nous. Si la Vénus de Cranach a été embarquée par les gendarmes, on peut encore voir à Caumont Centre d’art jusqu’au 28 mars une quarantaine de peintures et aquarelles des plus grands maîtres (Rubens, Raphaël, Rembrandt, Massys, Vernet…), appartenant à cette collection qui rassemble des chef-d’oeuvre de l’art occidental.


Policiers et gendarmes « de l’art » traquent les faux mais aussi les voleurs, les receleurs…

Cinq tableaux de Camille Corot dérobés en 1984 et retrouvés, pour quatre d’entre eux en 1987, au Japon où ils ont été achetés par des collectionneurs. « Impression Soleil levant » signé Claude Monet, disparu entre 1985 et 1990 et retrouvé en Corse, à Porto-Vecchio. « L’enfant à la bulle de savon » de Rembrandt, volé à Draguignan en 1999 et retrouvé quinze ans plus tard à Nice. Autant de faits d’armes de l’OCBC, l’Office central de lutte contre le trafic de biens culturels. Voilà quarante ans, que les enquêteurs de cette unité traquent les voleurs et les receleurs en tout genre. Et si l’OCBC, créé en 1975, est compétent en matière de vol et de recel de vol de biens de toute nature et de toute époque ayant une valeur artistique ou historique, l’OCBC est également chargé depuis 2009 de la répression de la contrefaçon artistique. Aujourd’hui, cette équipe d’une trentaine de membres, des gendarmes et des policiers aux connaissances pointues en matière d’art et de patrimoine, est chargée de plusieurs missions :

– la répression, en menant des enquêtes et sur instruction des magistrats. L’office s’appuie également sur des correspondants affectés en services régionaux de police judiciaire et sections de recherches de gendarmerie ;

– la documentation. Une base d’imagerie existe, recensant les biens culturels volés sur le territoire national ainsi que des trésors nationaux circulant illicitement ;

– la prévention, auprès de partenaires comme le ministère de la Culture, mais aussi auprès des professionnels du marché de l’art (assureurs, syndicats d’antiquaires, association de particuliers…). L’office travaille également en partenariat avec les Douanes, les ministères de la Justice et des Affaires étrangères ;

– la formation, via des stages destinés aux enquêteurs français et aux policiers étrangers ;

– la coopération internationale : bureau central national pour les objets culturels dans le cadre d’Interpol, l’OCBC est aussi l’autorité centrale pour la France concernant la circulation illicite des trésors nationaux entre les États membres de l’Union européenne.

Séverine Pardini-Battesti

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Caumont Centre d’Art |Aix-en-Provence

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L’ŒIL DE PLANQUE

HANS BERGER

EXPOSITION

Jusqu’au 6 septembre

Attaché aux valeurs paysannes, d’une grande modestie et travailleur acharné, le peintre suisseHans Berger (1882-1977) incarne, aux yeux de Jean Planque, l’artiste authentique.

Dans les nouveaux espaces du musée, à la chapelle des Pénitents blancs, le musée Granet vous propose ainsi de découvrir, grâce à un accrochage d’une trentaine de toiles, l’œuvre atypique, puissante et colorée de ce peintre qui a souvent puisé son inspiration en France, lors de séjours à Paris, en Bretagne et en Provence où il se lie d’amitié avec le peintre Auguste Chabaud.

« Il y a des tableaux de vous qui sont aussi beaux, aussi denses que ceux que Van Gogh a peints. »
Jean Planque à propos de Hans Berger

Malgré son retrait du monde dans la solitude de la campagne genevoise, Hans Berger a été vite soutenu par des marchands et des collectionneurs importants de Suisse. Jean Planque, lui, le recommandera auprès des galeries et en vantera les mérites avec la même passion qu’il mettait à défendre l’art de Picasso ou de Dubuffet.


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Un 360° sur la création + 1°. Un espace partagé au cœur d’Aix-en-Provence


Variations

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Peintres Cubains

Cuba

Roberto Fabelo (1951-)

Roberto Fabelo est un artiste contemporain cubain. Il est à la fois peintre, illustrateur et sculpteur.
Né en Guáimaro, Roberto Fabelo a étudié à l’Ecole Nationale d’Art (diplômé en 1972) et à l’Institut Supérieur d’Art de La Havane (diplômé en 1981).
Ses dessins, huiles et aquarelles tiennent de l’expressionnisme, du surréalisme et même du fantastique, dans la veine d’un Enki Bilal dont on peut retrouver le style, notamment dans ses dessins.
Son travail a été montré dans plus de quarante expositions personnelles et plus de 500 expositions de groupe dans le monde entier, à Cuba, en France, Italie, Japon, Mexique, Espagne et Etats-Unis. Il a également illustré une édition de 2007 de 100 ans de solitude de Gabriel García Márquez.
Il a été décrit par le Dallas Morning News en 2002 comme « l’un des artistes cubain de premier plan ». L’Etat cubain lui a décerné une médaille pour la culture nationale et la médaille Alejo Carpentier pour sa carrière artistique exceptionnelle.

 

 

Antonio Gattorno (1904–1980)

Antonio Gattorno a été le premier artiste cubain de sa génération à atteindre une renommée internationale mais reste aujourd’hui très sous-estimé.
Il commence ses études à San Alejandro en 1916 et décroche en 1920 une bourse de voyage en Europe où il arrive doté déjà d’un solide métier. Il fait des études à Rome, en Espagne et enfin à Paris. La connaissance et l’étude de la peinture européenne sont décisives dans son évolution d’artiste. De retour à Cuba, il fait une exposition personnelle (mars 1927) qui résume son voyage d’études et comprend aussi des œuvres peintes à Cuba. Cette exposition prépare la voie à l’Exposition d’art nouveau qui se tient en mai et où il montre, entre autres pièces, son Mujeres junto al río, l’une des premières versions plastiques du criollismo moderniste.
À peine de retour d’Europe, il fait les premières transpositions de la peinture moderne européenne à des thèmes cubains. Les travaux de Gattorno de cette époque (1927 1939) sont devenu l’archétype du primitivisme cubain moderne et ont fixé la norme pour la génération des peintres cubains connu sous le nom de Vanguardia, un groupe qui comprend Wifredo Lam, Victor Manuel et Amelia Pelaez.
À la fin des années 30, il s’établit aux USA (sa première exposition, à la Galerie Georgette Passedoit de New York en 1936, sera même parrainée par Hemingway) où il renonce à la peinture d’inspiration criolla et s’oriente vers lesurréalisme. Hélas, Gattorno ne sait pas gérer sa carrière et, à sa mort, beaucoup de ses chefs-d’œuvres (comme La siesta, peint en 1939) dorment, oubliés, dans son grenier.
Teresa Cabral, nièce du peintre, a hérité de sa collection de tableaux, dessins, estampes, céramiques, mobilier, et d’importants fichiers comprenant des catalogues, des photographies, de la correspondance et une grande variété d’objets personnels et professionnels. Avec son mari Sean Poole, ils ont créé la Fondation Gattorno, monté des expositions et publié un livre sur l’artiste. La redécouverte et la reconnaissance actuelle d’Antonio Gattorno comme l’une des figures majeures de la peinture cubaine est largement due à leurs efforts.

Wifredo Lam (1902–1982)

Wilfredo Óscar de la Concepción Lam y Castilla, dit Wifredo Lam, est né à Sagua la Grande, (Cuba) le 8 décembre 1902 (année de la proclamation de la république, après plus de trois siècles de domination espagnole) et mort à Paris le 11 septembre 1982.
Peintre cubain, initiateur d’une peinture métissée alliant modernisme occidental et symboles africains et caribéens, créant ainsi un langage singulier et contemporain, il fut un proche de Picasso, des surréalistes qui le reconnaissaient comme l’un des leurs.
Sa mère, Ana Serafina Castilla, née en 1862, est une mulâtresse descendant d’Espagnols et de Noirs du Congo déportés. Son père, Enrique Lam Yam, né vers 1818, est un Chinois originaire de la région de Canton qui a émigré vers les Amériques. Ce dernier meurt en 1926, à l’âge de cent huit ans. Son épouse lui survit jusqu’en 1944.
Sagua la Grande est une petite ville sur la côte nord, centre sucrier de la Province de Las Villas. C’est là qu’il passe son enfance, dans un environnement mêlant plusieurs civilisations et croyances : le catholicisme cubain auquel appartient sa mère ; le culte des ancêtres pratiqué par son père chinois ; et les traditions africaines, liées à la santería, que lui apprend sa marraine, Antonica Wilson, dite Mantonica, une prêtresse très renommée de ce rite. Il apprend auprès d’elle les rudiments du culte et de ses mystères, sans jamais être initié. Elle lui ouvre un monde peuplé d’esprits et d’invisibles.
En 1916, Wilfredo et une partie de la famille s’installent à La Havane. De 1918 à 1923, Lam est inscrit à l’Escuela Profesional de Peinture de San Alejandro. C’est à l’âge de 21 ans qu’il prend la nationalité cubaine, étant jusqu’alors chinois par sa filiation.
De 1923 à 1938, Lam part vivre en Espagne. Il demeure le plus souvent à Madrid. C’est pour le peintre une longue période d’apprentissage et de recherches. L’Espagne est aussi pour Lam une terre d’expériences tragiques. Aux douleurs personnelles (la perte d’une épouse et d’un fils en 1931) s’ajoutent les drames de l’Histoire (la montée du fascisme et la guerre civile). Il s’engage auprès des Républicains dès le 18 juillet 1936, participe à la défense de Madrid, puis travaille dans une usine d’armement.
Lam quitte l’Espagne en mai 1938 pour Paris où il s’installe jusqu’en juin 1940. Ce séjour est d’une importance capitale. Il est accueilli par Picasso qui sera pour lui un « incitateur à la liberté ». L’Espagnol lui présente Matisse,Léger, Braque, Miró, Breton, Éluard…, les marchands d’art Daniel-Henry Kahnweiler, Pierre Loeb… Par l’entremise de Breton, il fait la connaissance des surréalistes, Masson, Tanguy, Matta, Ernst… Il peint beaucoup et, dans cette vaste expérimentation stylistique, il reçoit l’approbation de Picasso qui lui dit : « Je ne me suis jamais trompé sur toi. Tu es un peintre. C’est pour cela que j’ai dit la première fois que nous nous sommes vus que tu me rappelais quelqu’un : moi ». Cette affirmation artistique est aussi couronnée par deux expositions qui se déroulent à Paris et à New York en 1939.
La défaite de la France en juin 1940 marque la fin d’une époque. Il abandonne Paris et gagne Marseille où sont réfugiés tous les intellectuels hostiles au nazisme et nombre de surréalistes regroupés autour de Breton. Après quelques mois d’attente anxieuse, ils peuvent quitter le territoire en direction de l’Amérique (avec escale à La Martinique, où il fait la connaissance d’Aimé Césaire – début d’une grande amitié).
Lam accoste Cuba en août 1941. Il se sent dépaysé dans son propre pays – « ce que je voyais à mon retour ressemblait à l’enfer » – révolté par la misère des Noirs sous le régime de Batista. C’est le déclic : ses toiles deviennent des armes qui dénoncent et contestent ; en puisant dans le monde magique de son enfance, en s’inspirant des cérémonies de la santería ou des rites abakuas, il peint le drame de son pays en faisant revivre les mythologies d’une population brimée et asservie. Inspiré et bien entouré, Wifredo travaille avec acharnement. Si La Jungle exposée en 1944 à New York fait scandale, elle est achetée par le MoMA dès 1945. Lam peint désormais dans une liberté absolue tandis que son œuvre est l’objet d’une reconnaissance internationale. Rayonnant depuis Cuba, il se rend en Haïti dès la fin 1945, en France et à New York (1946 et 1948), en Suède (1955), au Venezuela (1955, 1956 et 1957), au Mato Grosso (1956), au Mexique (1957), à Cuba (1958), à Chicago (1958 et 1960). Sans jamais cessé de créer. Cuba, après la révolution castriste, lui réserve un accueil triomphal en 1963.
A partir de 1957, Lam se rend régulièrement en Italie et séjourne à Albissola, petite ville balnéaire de la côte ligure. Il y retrouve de nombreux artistes : Asger Jorn (qui l’initie à la céramique), Fontana, Appel, Matta… À partir des années 1960, Lam produit aussi beaucoup de gravures. Une grande partie de son travail est destiné à illustrer des albums de poètes, parmi ses plus proches amis : Aimé Césaire, André Breton, René Char, Michel Leiris, Tristan Tzara
En août 1978, il est terrassé par une attaque cérébrale. Il en sort à moitié paralysé et cloué dans un fauteuil roulant. Dès lors, il partage ses années entre Cuba et Albissola. Il meurt à Paris le 11 septembre 1982. Des funérailles nationales sont organisées le 8 décembre à La Havane, célébrant ainsi l’un des plus grands créateurs du XXe siècle.

Amelia Peláez (1905–1981)

Amelia Peláez del Casal est une importante peintre de l’Avant-garde cubaine. Elle est née en 1896 à Yaguajay, dans la province cubaine de l’ancien Las Villas. En 1915, sa famille déménage à La Havane, ce qui lui donne l’occasion d’entrer dans la Escuela Nacional de Bellas Artes San Alejandro. En 1924, elle expose ses peintures pour la première fois, avec une autre femme peintre cubain, María Pepa Lamarque. Elle part pour l’Europe en 1927, s’établit à Paris, visite l’Espagne et l’Italie entre autres.
A Paris, elle prend des cours de dessin à l’Académie de la Grande Chaumière, puis entre à l’École Nationale Supérieure des Beaux-Arts et l’École du Louvre. En 1931, elle commence à étudier avec Alexandra Exter. Elle expose à la Galerie Zak en 1933, et retourne à Cuba l’année suivante.
En 1950, elle ouvre un atelier à San Antonio de los Baños, une petite ville près de La Havane, où elle se consacre, jusqu’en 1962, à son passe-temps favori : la poterie.
Elle a également réalisé plusieurs peintures murales, situées principalement dans des écoles de Cuba.
Elle a reçu des prix dans l’Exposition Nationale des Peintres et Sculpteurs en 1938, et a collaboré avec plusieurs revues d’art à Cuba. Elle a montré ses peintures à la Biennale de São Paulo en 1951 et 1957, et a participé en 1952 de la Biennale de Venise.

René

Portocarrero (1912–1985)

René Portocarrero est considérée comme l’une des figures majeures de l’art cubain et l’un des plus grands artistes du XXe siècle à Cuba. Il a peint sans relâche depuis son enfance, toujours dans sa spontanéité : il n’avait aucune idée du tableau qu’il allait créer jusqu’à ce que le pinceau frappe la toile.
Né dans le quartier d’El Cerro (La Havane) en 1912, René Portocarrero commence à peindre dès son jeune âge et, à 14 ans, entre à l’Académie des Beaux-Arts San Alejandro. Ayant un fort tempérament et incapable de s’adapter à cet apprentissage, il quitte l’institution et commence son propre travail, avant d’exposer au Salon des Beaux-Arts de La Havane.
Portocarrero a été professeur à l’Institut libre de peinture et de sculpture d’Eduardo Abela en 1939. L’artiste a visité Haïti, l’Europe et les États-Unis, où il a inauguré une exposition à la Galerie Julien Levy, à New York, en 1945. Il a également travaillé sur de nombreuses peintures murales et de la céramique. Il est mort à La Havane le 7 avril 1985.
Les œuvres de Portocarrero sont exposées dans les collections permanentes des Musées d’Art Moderne de Sao Paulo, Rio de Janeiro, New York et San Francisco, entre autres.

Mariano Rodríguez (1912-1990)

Mariano Rodríguez, peintre autodidacte, est né à La Havane en 1912. Il a travaillé sous la direction de Rodriguez Lozano au Mexique, en 1936. De retour à Cuba, il ouvre sa première exposition dans un lycée de La Havane, en 1942. Il expose aussi à New York, en 1945, 46 et 48.
En 1941, il peint le premier de ses « gallos » – ces coqs qui lui donnèrent une grande popularité. L’un d’eux, datant de 1941, a été acquis par le MoMA de New-York.
Dans les années 60, il commence à travailler à la Casa de las Americas de La Havane, institution culturelle dont il est nommé directeur du Département des Beaux-Arts en 1970.
En 1981, il a reçoit la orden Félix Varela de primer grado, le plus grand honneur que Cuba accorde aux personnalités de la culture. Il est également élu député.
Mariano Rodríguez est souvent qualifié de « magicien », sachant retranscrire dans ses tableaux les lumières et les formes de la nature. Il était un « rebelle », contre toutes les tendances modernes déjà établies de son temps. Ce qui ne l’empêchait nullement de chercher de nouvelles formes d’expressions. Beaucoup de ses travaux ont été exposées ou sont montrés de façon permanente au MoMA de New York, au San Francisco Museum, à l’Institute of Arts de Chicago, au MAM de Paris, à Stockholm, Mexico, Buenos Aires…

« Quand les critiques ont essayé de caser l’œuvre de Mariano Rodríguez, de la définir, ils n’ont pu, paradoxalement, que retomber sur des adjectifs d’insubordination, tant sa peinture est exubérante, joyeuse, dynamique, essentielle. Comme ces coqs qui, chaque matin, chantent une aube nouvelle. » Mario Benedetti.

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EXPOSITIONS VAN GOGH – RONI HORN – TABAIMO

EXPOSITIONS VAN GOGH – RONI HORN – TABAIMO : 12.06—20.09.2015
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Roni Horn, Hack Wit – armed to bud, 2014 (détail) & Vincent van Gogh , Zouave assis, Arles, juin 1888
Design : Studio Marie Lusa

En ce moment et jusqu’au 20 septembre 2015:
« Les dessins de VAN GOGH : influences et innovations »

RONI HORN : « Butterfly to Oblivion »

TABAIMO : « aitaisei-josei »
12.06—20.09.2015

ÉDITORIAL

Inaugurée en avril 2014, la Fondation Vincent van Gogh Arles rend hommage à l’œuvre de Van Gogh tout en explorant son impact dans l’art actuel. Au gré des expositions temporaires, des toiles et dessins originaux du maître hollandais côtoient des créations d’art contemporain, créant un dialogue fructueux et renouvelé.

Après une première exposition retraçant l’évolution de la couleur dans la palette de Van Gogh, la Fondation présente une cinquantaine de dessins de l’artiste hollandais. Considéré comme l’un des plus grands dessinateurs du XIXe siècle – et du XXe siècle, période où son talent fut enfin reconnu –,Van Gogh estimait qu’une bonne maîtrise du dessin était le point de départ essentiel d’une carrière  de peintre. « Les dessins de Van Gogh : influences et innovations » offre un large éventail des dessins  de l’artiste ainsi qu’une sélection d’œuvres qui l’ont inspiré telles que les héliogravures d’après Rembrandt et Dürer et les estampes d’Hiroshige.

Dans son exposition « Butterfly to Oblivion », l’artiste américaine Roni Horn présente de nouvelles sculptures en verre de grand format ainsi que des dessins au pigment et des photographies qui ont pour caractéristique commune d’être découpés et réassemblés, créant des images marquées par une tension et une cohésion soutenues. C’est dans cette force de la figuration que transparaît une certaine affinité avec les dessins de Van Gogh. Roni Horn expose également ses dernières créations, les Hack Wit, des idiomes décomposés qui s’assemblent et renaissent sous une forme nouvelle, poétique et graphique.

L’artiste contemporaine japonaise Tabaimo, dont nous présentons l’installation vidéo aitaisei-josei, s’inspire, comme Van Gogh un siècle avant elle, de la beauté graphique des estampes japonaises
pour créer des films animés qui sont le reflet d’un monde intérieur fantastique et troublant.

Bice Curiger, directrice artistique

 

Pour plus d’information vous pouvez télécharger le dossier de presse :
le dossier de presse en français 

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Frédéric Arditi

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Reconstitutions

Artiste aux aguets, à l’écoute du monde, un peu à l’image des écrivains contemporains qui s’inspirent directement des aléas de notre époque, Frédéric Arditi élabore une œuvre atypique et éminemment poétique. Le dessin y joue le premier rôle et ses bois gravés témoignent de sa maîtrise du trait et de sa perception toute personnelle des événements qui « secouent » notre quotidien. Nous plongeant au cœur de tableaux dominés par un fonds monochrome sur lequel se détachent les motifs, il nous incite à « reconstituer » un univers singulier, inspiré par le réel.

Se projettent sur ses tableaux ses thèmes de prédilection : figures solitaires, bestiaires, nus féminins, faits divers… Par l’apposition de motifs, il parvient à nous immerger dans une atmosphère singulière. Non pas en nous contant un événement – sa peinture n’est pas spécifiquement narrative au sens où on peut l’entendre ordinairement – mais en associant sur la rétine et dans notre esprit des objets et des êtres qui permettent la reconstitution d’un ressenti. Comme un poète peut apposer de la même façon des mots ou des concepts pour provoquer le rêve et l’édification, Frédéric Arditi entend donner du monde une vision morcelée qu’il s’agit ensuite pour le spectateur de recomposer à sa guise. Regard libre, inspiré notamment par la BD ou le cinéma indépendant, il retranscrit en images composites une époque si hétéroclite que nul ne saurait en donner une seule et unique lecture.

Les tensions entre les motifs, leur situation dans l’espace du tableau, les oppositions de formes créent de multiples possibles. Plusieurs lectures s’offrent ainsi et les détails occultés dans un premier temps par l’œil ajoutent encore de la complexité au fur et à mesure qu’il les découvre, qu’il les décrypte. Cette écriture multiple pourrait se noyer dans le contemporain si elle n’était dirigée par une rigueur et une cohérence qui l’investissent d’une évidence intemporelle.

 

 

 

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Frank Horvat Land

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Au fond, mais alors vraiment très au fond des choses, une différence essentielle entre le Nord et le Sud, c’est la sieste. La sieste, à l’abri du soleil noir ; à l’écoute du zéphir dans les feuillages du micocoulier, du catalpa, du figuier ou dans les aiguilles des pins.

Par Louis Asselin | (35) Commentaires | Permalin

 

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